Les axes et le coût du programme d’actions du gouvernement SUMINWA

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L’investiture du gouvernement Judith SUMINWA TULUKA est imminente par l’Assemblée Nationale, après le dépôt du programme d’action le week-end dernier. Celui-ci contient des axes stratégiques d’amélioration allant de la création d’emplois pour les jeunes à la protection et renforcement du pouvoir d’achat des ménages congolais, jusqu’à la construction d’une économie plus diversifiée et compétitive. 

Combattre la vie chère

Le prochain gouvernement va s’atteler sur l’adoption d’une politique claire de lutte contre la vie chère, visant à atténuer les effets des chocs internes et externes sur le niveau des prix intérieurs, pour garantir la protection du pouvoir d’achat face à une démographie galopante. 

Les fruits de la croissance économique et tous les efforts de redistribution ont été réduits par des revenus bas, par l’envolée des prix mondiaux et la dépréciation de la monnaie nationale. 

Ce nouveau programme va s’appuyer sur des partenaires financiers en mesure de renforcer la stabilité macroéconomique pour mettre le pays dans une trajectoire émergente et mieux redistribuer les fruits de la croissance économique. Le but étant de créer le plus d’emplois et protéger le pouvoir d’achat de la population.

Les axes stratégiques du programme

Ce programme économique s’articule sur trois axes stratégiques : amélioration de la gestion des finances publiques, renforcement des instruments monétaires, de change et de développement du système financier national mais également la poursuite de la mise en œuvre des réformes structurelles macroéconomiques. Concernant le cadre macroéconomique.

Le coût du programme d’actions du gouvernement est estimé à 277.066.000.000.000 francs congolais, l’équivalent de 92,9 milliards de dollars américains pour une période de cinq ans. Il ambitionne de mobiliser 18 milliards de dollars américains par an.

Dans la poursuite de la rationalisation de la gestion et l’amélioration de la qualité de la dépense publique, des actions urgentes seront menées dans le sens de : rendre le respect strict de la chaine de dépense en limitant le recours aux procédures exceptionnelles aux strictes dépenses éligibles ; de rendre totalement opérationnel le système intégré de gestion des marchés publics (SIGMAP) ; de mettre en œuvre le nouveau cadre de gestion des investissements publics couvrants toutes les phases du cycle des projets avec au centre l’élaboration et la publication du Programme pluriannuel d’investissements Publics (PIP) ; de maitriser les effectifs des fonctionnaires et agents publics, y compris dans les institutions politiques, l’armée, la police et les établissements publics. 

Il s’agira aussi de lancer des réflexions sur l’harmonisation du système des rémunérations des agents publics ; de réduire le train de vie des institutions ; de prendre en charge les arriérés budgétaires des pétroliers distributeurs ; d’exécuter régulièrement les budgets des structures d’Etat en provinces, en particulier pour le compte des administrateurs des territoires et des chefs de secteurs.